Alimentation du Léonberg

S'il est bien un sujet récurrent chez les cynophiles, quelle que soit leur race de prédilection et le type d'activité de leur compagnon, c'est l'alimentation qu'ils fournissent à leurs chiens. Lequel d'entre nous n'a pas participé à ces discussions animées dans lesquelles chacun, avec son expérience, ses convictions et ses a-priori, ergote sur l'apport nécessaire ou non de calcium dans l'alimentation du chiot, ou chicane sur le taux de protéines de tel ou tel aliment sec préparé...

Les règles de l'alimentation canine ont longtemps été érigées par les éleveurs et issues de leur expérience. De nos jours, les études vétérinaires menées par de grands groupes de l'alimentation canine dans des centres de plus en plus modernes, ont permis de dégager de grands principes de base et de mettre un terme à quelques idées préconçues qui avaient la vie dure. Associée à ces bases scientifiques, l'expérience empirique des éleveurs, toujours très précieuse, permet d'en affiner les principes en fonction notamment de la race et de l'âge de l'animal.

L'alimentation des chiens de grande race revêt une importance primordiale notamment dans la phase de croissance. Aussi, sachez, pour l'alimentation de votre chiot Leonberg, tenir compte des règles de base et des éléments de réflexion que vous trouverez ci-après, mais aussi des conseils avisés que ne manquera pas de vous donner l'éleveur.

SEVRAGE ET JEUNE AGE

Il faudra être particulièrement attentif à l'alimentation du chiot au sevrage, en lui apportant, dès qu'il sera en mesure de se nourrir seul, un lait maternisé se rapprochant de celui d'une chienne (on trouvera de tels laits sans difficulté chez n'importe quel vétérinaire), en ajoutant progressivement des bouillies de céréales, puis, à partir de deux mois; on assurera une transition très progressive vers le type d'alimentation qu'on choisit de lui donner. Pour ceux qui choisiront de composer eux-mêmes la pâtée de leur chiot, on considère que le Leonberg nécessite, du sevrage jusqu'à l'âge d'environ 8 mois, un apport d'environ 100 KCal par kilogramme de poids et par jour. cet apport sera réduit à 75 KCal de 8 à 18 mois puis à 50 KCal à l'âge adulte. Il est bien évident que ces chiffres sont des bases qu'on modulera en fonction de la morphologie du chien et de ses activités.

DIFFÉRENTS TYPES D'ALIMENTATION

On distingue principalement trois grands types d'alimentation :

Les aliments "frais"

Pendant longtemps, l'absence sur le marché d'aliments fabriqués, le coût ou la piètre qualité de ceux qui existaient ont conduit les propriétaires à élaborer eux-mêmes l'alimentation de leurs chiens à partir de composants divers dont ils assuraient eux-même le dosage et la cuisson. Cette méthode d'alimentation, qui conserve bien des adeptes, a pour principal avantage la connaissance des différents ingrédients et la possibilité de moduler la composition en fonction de différents critères particuliers à tel ou tel chien. Ses principaux inconvénients résident dans le temps de préparation, la difficulté de dosage pouvant entraîner de graves carences pour l'animal et l'absence de conservation.

Pour le Leonberg adulte, on retiendra pour cette méthode la ration ménagère type préconisée par le Dr Luquet dans son ouvrage sur la race (Le Leonberg, éditions De Vecchi):

Un repas matinal (environ 940 KCal digestibles) composé d'environ :

1/2 litre de lait entier pasteurisé,

un œuf battu cru, 100g de pain grillé, de biscotte, de flocons d'avoine ou de biscuits,

20g de beurre,

10g de miel ou 2 morceaux de sucre

Un repas dans la soirée (environ 2000 KCal digestibles) composé d'environ :

600g de viande de bœuf semi-grasse crue ou légèrement grillée, en morceaux, ou 1200g de poisson frais ou 900g d'abats de poulet

400g de pâtes cuites ou 300g de riz bien cuit

30g de matière grasse crue (huile de tournesol ou de maïs, ou lard)

20g de levure diététique séchée

Les aliments industriels

Le marché et donc l'industrie de l'alimentation pour chien a connu un essor considérable au cours des dix dernières années, répondant de la sorte à une demande de plus en plus pressante du consommateur en la matière, notamment en matière qualitative. Les marques sont légion, les présentations diverses et les gammes variées, et tout chien trouve de nos jours un aliment industriel adapté à sa race et à son âge.

Les pâtées (aliments "humides")

Elles sont conditionnées pour la plupart en boites de contenance variable. Outre la facilité de préparation, elles sont sans rivales en matière d'appétence (attrait olfactif et gustatif pour le chien). Cependant, elles correspondent souvent au bas de gamme de l'alimentation canine industrielle, et il convient d'être vigilant quant à l'origine de leurs composants, leur teneur en vitamines et autres éléments nécessaires à la croissance harmonieuse de l'animal. Enfin, elles présentent le double inconvénient d'un stockage volumineux et d'une durée de conservation, après ouverture du contenant, très limitée.

Les aliments secs et semi-secs

On les trouve sous forme de croquettes données telles quelles au chien ou, avec une composition identique, sous forme de flocons qu'on hydrate pour former une "soupe". C'est certainement dans ce domaine que les progrès ont été les plus marquants ces dernières années, jusqu'à l'apparition des gammes "premium", croquettes "haut de gamme" issues de recherches approfondies. S'il n'est pas notre propos de recommander ici telle ou telle gamme d'aliment, on peut dire actuellement que chaque marque possède une gamme "premium" de croquettes le plus souvent à base de volaille, avec des variantes en fonction de l'âge du chien (puppy, junior, adulte et senior) et/ou de sa taille (mini, standard, maxi). Beaucoup proposent également des croquettes à base d'agneau et de riz destinées aux chiens ayant des problèmes digestifs. Une marque propose même une gamme de croquettes spécialement adaptée aux problèmes digestifs spécifiques aux Bergers Allemands !

Dans tous les cas, on retiendra que la composition très étudiée de ces croquettes haut de gamme rend inutile, voir nocif (sauf cas particulier ou indication vétérinaire) l'adjonction de calcium ou autres éléments.

Enfin, n'oubliez pas dans tous les cas de laisser à disposition de votre chien de l'eau fraîche à volonté. Si vous désirez changer l'alimentation de votre chien, faites-le progressivement sur plusieurs jours, en incorporant une proportion croissante du nouvel aliment dans l'ancien : un changement brutal d'alimentation est quasi toujours responsable de troubles digestifs plus ou moins prononcés.

COMMENT NOURRIR VOTRE LEONBERG

Hauteur des gamelles

Votre Leonberg est l'un des molossoïdes dont la croissance est la plus importante et la plus rapide. Il convient donc de veiller notamment à ce que ses aplombs ne subissent pas les conséquences de postures inadaptées. C'est pour cela que vous veillerez à ce que la nourriture et l'eau du chien lui soient présentés à hauteur de garrot. La solution la plus adaptée reste certainement celle du porte-gamelles à hauteur variable que l'on trouve communément dans les animaleries.

 

Fréquence des repas

Chez le chiot, l'alimentation quotidienne devra être servie en deux ou trois repas. Chez le Leonberg adulte, le repas quotidien peut être servi en une seule fois, quoique je préfère pour ma part en rester à deux repas. Il ne faut pas négliger chez nos gros toutous le risque de torsion d'estomac, risque augmentant avec différents facteurs dont l'importance du bol alimentaire. En tout cas, évitez une activité trop intense après les repas.

De l'importance des repas dans l'éducation...

La délivrance de la nourriture est un acte très important dans la hiérarchisation du chiot. C'est en effet le "chef de meute" qui autorise à manger et qui a droit de regard absolu sur la nourriture. Aussi, ne laissez pas votre chien décider de quand et comment il mange. Habituez-le à des horaires de repas précis, laissez-lui la gamelle à disposition pendant un temps limité puis retirez-la lui. Il se peut aussi que votre Léo adolescent veuille imposer sa "loi" près de la gamelle vis à vis de vous ou des membres de votre famille. Il convient de sanctionner systématiquement de tels comportements, sans violence mais avec fermeté : votre compagnons comprendra ainsi rapidement la limite de ce qui lui est autorisé et sa place au sein de la famille.



29/08/2010
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 10 autres membres